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Noël corse : le sacrifice du cochon

cochons corses

L’un des moments forts du Noël corse est la tumbera, l’abattage du porc – le cochon est sacrifié – à la saison hivernale, plus précisément de la Sainte-Lucie (13 décembre) jusqu’en février. Il faut ou il fallait que le temps froid et sec favorise la conservation de la viande.

Pour tuer le cochon ils lui tranchent la carotide ou lui plantent un poinçon dans le cœur. Le sang de la bête était recueilli par une femme dans une terrine et fouetté avec des branches de bruyères pour éviter la coagulation.

L’élimination des soies se faisait par brûlage avec des torches de genêts épineux, de bruyère ou d’immortelle.

Le cochon pendu par les pieds était éviscéré, débarrassé de ses entrailles, les tripes lavées, les boyaux nettoyés dans l’eau de la rivière, ils serviraient à envelopper les filets, l’échine…

Dans le cochon tout est bon, avec le foie les Corses font les figatelli et avec la chair à saucisse les salicicce, le sang les Corses confectionnent un boudin.

L‘abattage du porc respectait tout un rituel, les hommes et les femmes tenant leur rôle en fonction des tâches qui leurs étaient imparties. Les hommes tuaient, éviscéraient, détaillaient, les femmes s’occupant des entrailles, du sang…

Par ailleurs, dans les villages corses, les cochons étaient tués à tour de rôle, les villageois se mettaient d’accord à propos de l’ordre de tuerie, les uns apportant leur savoir-faire aux autres, puis il était d’usage d’offrir aux proches et aux amis une partie de la viande.

On peut supposer qu’il y avait une gestion rationnelle des ressources alimentaires à travers cette organisation quant à l’abattage des cochons, l’étalement permettait aux villageois d’avoir de la viande tout au long de la saison hivernale.

porc corse

Photo Francesca Palli



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