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La Saint-Martin - le 11 novembre

saint Martin

Saint Martin né en Pannonie (Hongrie) au IVe siècle, soldat romain qui se fit ermite et devint évêque de Tours, a toujours connu un culte important. L’apôtre des Gaules est populaire dans toute l’Europe, en particulier pour avoir partagé son manteau avec un pauvre d’Amiens. Le geste charitable du saint à cheval (parfois sur un âne) est souvent représenté.

Sa monture, populaire dans le nord de la France et en Belgique, dépose la nuit des gâteaux ronds, les « crottes d'âne », comme le fait parfois celui de saint Nicolas la nuit du 5 décembre. C’est dit-on, pour remercier les enfants d’avoir retrouvé l’animal égaré dans les dunes (1).

La Saint-Martin marquait la fin des travaux agricoles. Dans de nombreuses régions d’Europe, les employés des fermes, payés, repartaient chez eux avec une oie. Evoquant les passage des oiseaux migrateurs à l’entrée de l’hiver, l’oie de la Saint-Martin est restée au menu du jour des Suédois ; elle est parfois prétexte à des jeux de massacre, comme à Sursee en Suisse, trace peut-être d’anciens sacrifices. Cette fête préludait à l’ouverture du vin nouveau et à l’époque de la « tuée » du cochon.

La « Saint-Cochon » ou « Saint-Boudin », toujours quand il fait froid, car la viande se fige mieux, disparaît des campagnes. On préparait entre voisins des conserves prévues pour l’hiver, les hommes au saloir, les femmes à la cuisine. La fête donnait lieu à de joyeuses agapes où le ton était à la paillardise. Avant l’arrivée de la dinde (2), porc ou sanglier constituaient souvent le menu gras du repas de Noël.

Dans les pays rhénans et au Portugal, on allume toujours des feux de joie réputés autrefois purifier l’atmosphère, comme ceux du début novembre des îles britanniques. La veille de la Saint-Martin est célébrée en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas par des défilés d’enfants porteurs de lanternes. Autrefois creusées dans des raves comme celles d’Halloween, ces lanternes sont maintenant en papier, réalisées à l’école.

Dans la ville à la tombée de la nuit, les enfants suivent en chantant un cavalier déguisé en soldat romain qui mime le partage du manteau. Ils croient que c’est en l’honneur du réformateur du XVIe siècle Martin Luther : il n’en n’est rien. La générosité de Martin, comme celle de Nicolas ou de Lucie est un trait essentiel des saints de l’Avent.

Puis, les enfants quêtent de porte en porte des pâtisseries en forme de fer à cheval, les « cornes de la Saint-Martin ». Nous retrouvons de telles quêtes jusqu’aux Rois, où il est toujours très important de donner.

Les vœux et les chants des dépositaires de l’avenir sont bienvenus : en leur offrant un petit cadeau, autrefois une pomme, une poignée de noix ou de noisettes, maintenant de l’argent et des friandises, on espère se mettre l’année nouvelle de son côté et s’attirer la prospérité. Ne pas leur ouvrir est de mauvais augure et aussitôt sanctionné d’un méchant couplet.

La Saint-Martin débute le temps qui conduit à Noël, puis au carnaval (3).

Fêtes et traditions occidentales : Nadine Crétin ed PUF


[1] Claude Gaignebet observe que l’âne est «  l’un des re^présentant privilégiés du changement des périodes de temps ».

[2]  Les « premiers coqs d’Inde », originaires du Nouveau Monde ont été importés en Espagne au XVIe siècle.

[3] En Allemagne, on commence le 11 novembre à 11 heures les préparatifs du prochain carnaval.




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