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couronne de l'Avent




L’avent ou le temps de l’avènement


couronne de l'Avent

Noël et le cycle des 12 jours sont précédés pour les chrétiens d’une période préparatoire  variable selon le pays. Une période  placée sous le signe de l’attente joyeuse, voire de l'espérance heureuse : l’Avent symbolisant l’avènement ou la venue.

L’Avent  (du latin adventus) est le temps de l’attente, celui de l’arrivée du Rédempteur de l'homme, il débute le dimanche le plus proche de la saint André (27 nov et 3 dec).

Avec l’Avent commence le cycle de Noël

Ce temps liturgique  correspond aux quatre semaines précédant Noël, il est écrit que ce temps liturgique a été instauré par le pape Grégoire 1er (540-604), par analogie au  Quadragésime du Carême et influant que l’Avent serait le « Quadragésime de Saint Martin ou le petit Carême ».

Toutefois, la durée de l’Avent n’est pas identique pour tous : «Chez les Orientaux et les Mozarabes, comme dans le temps chez les Celtes, Espagnols et Gaulois, le temps de l'Avent dure 6 semaines, en commençant soit le 11, soit le 15 novembre. »

bougies de noel

Cependant, il existe une ordonnance de saint Perpet[1], évêque de tours au Ve siècle, ordonnant qu’à partir de la fête de la saint Martin, qu'on jeûne trois fois par semaine, une observance sans doute circonscrite à cette région. Ce sera lors du concile de Mâcon (581), que les évêques adoptèrent l’usage consacré à Tours, qui se diffusa à l’ensemble de la France.

Le jeûne était observé de manière inégale chez les chrétiens, mais d’après « Origines et raison de la liturgie catholique » paru en 1844 il apparaît  « que lorsque saint Perpet fit son ordonnance, il existait certainement quelque chose de très semblable à notre Avent, et qu’il ne fit que sanctionner cette pieuse pratique en la faisant commencer le lendemain de la fête de saint Martin qui était pour son Église, comme nous l’avons dit, une époque des plus remarquables de l’année. Cette quarantaine était encore généralement observée du temps de Charlemagne. Bientôt, cependant, on borna ce temps à celui qui court depuis la fête de saint André jusqu’à Noël. La solennité de cet apôtre était en effet plus universelle que celle de saint Martin. Déjà au XIIIe siècle, le jeûne de l’Avent n’était plus pratiqué communément. On cite dans la Bulle de canonisation de saint Louis, roi de France, le zèle avec lequel il observait ce jeûne. Ce n’était donc plus qu’un usage observé seulement par les chrétiens d’une rare piété. »

bougies de l'Avent

La lumière progresse, elle prend le pas sur l’obscurité.

Pour la paysannerie,  l’Avent est une période hantée, peuplée de personnages plus ou moins maléfiques, venant rendre visite aux vivants pour les effrayer où les honorer par des présents et des dons (Saint Nicolas). L'Avent est aussi la période vouée à l’exorcisation des vieux dictons hivernaux et à l’adjuration de la lumière, la chaleur  et des promesses de riches moissons qu’il apporte.

« Quand secs sont les Avents, abondant l'an sera.
De la Toussaint à l'Avent, jamais trop d'eau ni de vent.
Qui plante en Avent, gagne une année sur le temps.»

La lumière qui chasse l’obscurité, le bien qui livre sa lutte contre le mal, une préoccupation que l’on retrouve dans de nombreux mythes, notamment dans le mythe égyptien, à travers la lutte que se livre Seth et Horus. Le symbolise de l’Avent s’apparente à une célébration  de la lumière et de la fécondité. 

couronne de l'avent

Cette période est mise à profit pour l’accumulation  des réserves alimentaires : boulangerie de pains et gâteaux pour les usages sociaux ou rituels, du cycle des 12 jours, vinification dans les pays de vin, brasserie dans les pays de bière, cuisine du cochon un peu partout. Des réserves alimentaires qui permettront aux paysans d’affronter l’hiver, d’autant que pendant cette période ils n’ont pas de travail, quoique parfois ils trouvent à s’employer.

Et pour finir, l’Avent  peut-être vu comme une période de joie contenue, le jeûne  n’efface pas l’allégresse, car il y a l’espérance de l’incarnation du Fils de Dieu, un temps destiné au rédempteur où les noces étaient prohibées[2] jusqu’à l’épiphanie. 

E-Z




[1]  Sixième évêque de Tours, il succéda à saint Eustoche, il était originaire de l’Auvergne et issu d’une famille sénatoriale.

[2] Cette prohibition fort ancienne s’explique lorsqu’on se rappelle que primitivement la fête de la naissance de Jésus se célébrait le 6 janvier, sous le nom de Théophanie. Il existe une ordonnance du roi Jean qui défend aux magistrats de vaquer aux travaux de la judicature pendant l’Avent : In adventu Domini nulla assisa capi debet. » 

 


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