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Joyeuses fêtes de  Noël et de Jour de l'An



Quelques éléments explicatifs  de la crèche de Noël 

Sur le site de la Cathédrale de Notre Dame de Paris nous pouvons lire : « On attribue à saint François d’Assise (†1226) d’avoir créé la première crèche de Noël : cet usage se répandit rapidement jusqu’à devenir, comme de nos jours, universel.   » Ce n’est pas tout à fait juste, car dès le IIIe siècle, à Bethléem dans la grotte supposée être celle ou Jésus naquit, les chrétiens vénèrent une crèche.  

Je ne suis même pas certain que l’invention de la crèche date  du début de la chrétienté.

Comme pratiquement tous les rites de l’Eglise s’appuient sur des pratiques ou des cérémonials qui lui sont antérieurs, il est probable qu’il en va de même pour la crèche.

La figuration traditionnelle de la crèche se compose des personnages de la nativité.

L’enfant Jésus dans  un berceau,  la Vierge Marie, saint Joseph, les anges « qui chantent la gloire du Rédempteur et la paix donnée aux hommes de bonne volonté, les bergers. Le bœuf et l’âne appartiennent à la tradition » 

L’âne et le bœuf apparaissent dans la crèche, pourtant on n'en parle pas dans les évangiles, mais on en trouve trace dans les évangiles apocryphes.

Le symbolisme de l’âne renvoie à des rites pré-chrétiens, animal phallique, associé aux rites de la fécondité, il apparaît dans le culte dédié à Bacchus ou Dionysos, il est  présent dans le cortège de ce dieu, chevauché par des divinités ithyphalliques ou par Silène, père adoptif et précepteur de Dionysos.

On trouve une légende à propos d’un âne doté de la parole, un don de Dionysos, l’âne voulu  se mesurer à Priape[1]  quant à la longueur respective de leur sexe, l’âne ayant perdu sera battu à mort par ce dieu mineur, quoi qu’il en soit, cet animal est attaché entre autres à ce Dieu (Bacchus-Dionysos) né lui aussi le 25 décembre, cet animal sera vénéré et ou sacrifié par certaines divinités composant la suite du dieu.

Dans la religion chrétienne l’âne est vu comme un : « animal fidèle à son maître alors que le peuple de Dieu lui est infidèle. C'est la monture sur laquelle Jésus a voulu entrer dans Jérusalem le jour des Rameaux. »

Le bœuf était déjà vénéré par les populations du néolithique, il symbolise la fertilité,  de la force domptée,  du travail et de l'abstinence.  De la Chine antique,  à l’Egypte antique[2] la vache joue un rôle primordial ou est la figuration de dieux. Dans l'iconographie chrétienne, il désigne l'humble travail.

 Traditionnellement, le berceau  de la crèche de Noël reste vide  et ce n’est en principe que le soir de la naissance de Jésus, que le divin enfant trouvera sa place.

A l’épiphanie, à cette crèche on ajoute les trois Rois Mages avec l’étoile les ayant guidé jusqu’à l’enfant : « ils représentent l’hommage de la Gentilité et sa quête du salut.» Toutefois certaines crèches ne respectent pas l’ordre ni même les personnages, il y a une mise en scène dans laquelle on retrouve toutes les catégories de population à l’instar des santons.


Evariste Zephyrin




[1] On célébrait à Rome les Priapées ou fêtes de Priape. C'étaient surtout des femmes qui y prenaient part : beaucoup d'entre elles s'habillaient en bacchantes, ou en danseuses jouant de la flûte ou d'un autre instrument de musique. La victime offerte était un âne, et une prêtresse faisait la fonction de victimaire.

[2] La religion égyptienne foisonnait de dieux, demi-dieux, démons et génies. Les figures de taureaux ou vaches divinisées sont nombreuses, mais parmi celles-ci quatre se distinguent : Boukhis, Nout, Apis et Hathor. Ces quatre dieux prennent la forme de bovins ou en ont les attributs. D’autres figures plus discrètes empruntent les mêmes formes. C’est le cas de la vache Ahet considérée comme la mère du soleil, de la vache blanche Hésat, mère d'Anubis, ou du taureau Mnévis, héraut du dieu Râ. Toutes ces divinités ont en commun d’être des figures positives. Cette symbolique de la vache s’explique car c’est un animal bon, de faible dynamisme mais de grande endurance. Elle est l’expression du maternel, de la chaleur et de la gestation. De plus, elle produit non seulement sa viande, mais surtout son lait qui est une véritable manne pour les hommes et peut être facilement transformée.


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